English Version
Odile Noël

Originaire de la banlieue parisienne, j’étais fort allergique aux études conventionnelles que j’ai délaissées dès que possible, munie du simple Certificat d’études...

Férue de musique anglo-américaine, j’avais découvert Swinging London en 1966 et, sans vraiment le prévoir, je me suis installée en Angleterre en 1969. Après trois années de secrétariat bilingue, la chance a joué en ma faveur lorsque je fus engagée – en tant que simple secrétaire – par un nouveau patron qui commençait à organiser des manifestations musicales sponsorisées par l’industrie des instruments de musique et d’autres organismes

Jimi
Paris Olympia, 1968

Au bout d’un an j’assurais toute l’organisation du Melody Maker Rock/Folk Contest et participais à l’organisation du National Festival of Music for Youth . Au fil du temps, d’autres manifestations se sont ajoutées à notre portfolio – notamment les Schools Proms, la British Music Fair et les British Marching Band Championships.

A Noël 1975 j’avais reçu mon premier reflex, un Pentax SP1000 – jusque-là je n’avais pris que quelques pellicules d’abord avec un Brownie Starlet, puis une Rétinette Kodak de 1952. Deux mois après j’avais acquis, d’occasion, le matériel nécessaire pour installer une chambre noire, et je suis devenue accro !

Cameras
Piano

Mes activités professionnelles me permirent de combiner mes deux passions – musique et photo. Celle-ci n’était qu’un violon d’Ingres, si j’ose dire, mais bientôt, me voyant avec un appareil « professionnel », on fit appel à mes services – les appareils photo compacts sophistiqués n’existaient pas encore ! C’est ainsi que mon hobby commença à générer des revenus modestes mais bien utiles, et me transforma en photographe semi-professionnelle.

Je me suis installée à mon compte en 1983, organisant la British Music Fair – alors réservée aux professionnels – pendant deux ans. Lorsqu’il fut décidé d’ouvrir ce salon au public, je ne pouvais en assurer l’organisation toute seule mais on me confia la production du catalogue et l’organisation de démonstrations par des artistes renommés. Au fil des années suivantes je fournis divers services à l’industrie musicale – photo bien sûr, mais aussi design de catalogues de produits, vente d’espaces publicitaires, organisation de master-classes, etc.

En 1989, avec les premiers signes d’une récession en Grande-Bretagne, le travail se faisait rare et, me souvenant que j’étais bilingue, je décidais de coiffer une nouvelle casquette – celle de traductrice. Pour les agences de traduction, ce travail porte sur des sujets très variés mais je me suis aussi spécialisée dans la traduction musicale, traduisant de nombreux livres sur les instruments de musique ainsi que des méthodes pédagogiques. Je suis particulièrement fière d’avoir traduit un très beau livre sur l’histoire du piano comprenant une multitude de détails techniques.

À la fin des années 1990, l’industrie musicale avait beaucoup changé, j’avais l’impression de m’encroûter et ma vieille maman, près de Paris, devenait de plus en plus frêle. En 2001, avec l’aide de la technologie moderne (l’internet, la télé anglaise par satellite !), je me suis réinstallée en France, cette fois au soleil du midi – dans une belle région à la limite de la Provence et du Languedoc, avec des collines, des vignobles et un rythme de vie plus décontracté.

Aujourd’hui, je n’ai que rarement l’occasion de combiner musique et photo, mais je prends grand plaisir à photographier la faune et la flore, la campagne et les activités qui s’y déroulent… J’ai maintenant cessé de travailler pour les sociétés de traduction afin de profiter de la vie, de passer de bons moments en compagnie de mes nombreux amis cosmopolites et, bien sûr, d'élargir mes activités photographiques !

Lavandes